ASCENSION AU MONT MERU DEPUIS LE PARC NATIONAL D’ARUSHA
Après 2 jours de balade et de fête dans la plus grande ville du pays, Dar Es Salaam, nous prenons la direction d’Arusha (12 heures de bus).
Arusha est une ville d’environ 500 000 habitants qui est connue pour être le point de départ pour te rendre dans les parcs nationaux situés au Nord du pays, ainsi que débuter les ascensions du Kilimandjaro et du Mont Meru.
Mon guide et ami, Ashery, est le responsable de l’agence Simba Explorers ; agence avec laquelle j’ai parcouru ce merveilleux pays. Je t’en parle dans cet article. Originaire d’Arusha, nous avons été accueilli très gentiment par sa petite famille, nous avons dormi dans la maison de sa maman. Son adorable petite fille était également présente. On a bien rit !
DIRECTION L’ASCENSION DU MONT MERU
Après mon merveilleux trek en montagne dans le Langtang au Népal, je voulais absolument en faire un second en Tanzanie.
La petite équipe est au complet (Victor, mon ami qui m’a rejoint pour ce périple tanzanien ; le guide de l’agence, le guide de haute montagne, les porteurs et le cuisinier). Et oui, ils ne rigolent pas en Tanzanie, une grande équipe pour notre plus grand confort.
Après 40 min de mini-bus très agréable avec toute l’équipe, nous arrivons à l’entrée du Parc National d’Arusha.
C’est le plus petit parc du pays. Au sein de parc, tu pourras notamment apercevoir des girafes, des éléphants, des gnous, des buffles et des flamands roses. Pas de lions ou d’autres félins. C’est mieux car le parc national d’Arusha se visite à pied.
A l’entrée, nous tombons sur des groupes d’écoliers tanzaniens et c’était si plaisant de voir leur sourire et de pouvoir rigoler avec eux.
DÉBUT DE L’ASCENSION DU MONT MERU
Quelques informations en amont :
→ Le Mont Meru est le deuxième sommet le plus haut de Tanzanie derrière le Kilimandjaro, et le 5ème plus haut d’Afrique, culminant à 4566 M.
→ L’ascension du Mont Meru est plus difficile que celle du Kilimandjaro en termes de dénivelé. Celle du Kilimandjaro est plus fatigante car plus longue.
→ Ce trek se fait habituellement en 3 jours (2 camps de base) mais nous l’avons fait en 2 jours seulement.
→ C’est l’une des plus belles randonnées en montagne du pays, la vue est imprenable, le Kilimandjaro est tout proche.
→ Il y a beaucoup moins de monde ici car moins connu que l’ascension du Kilimandjaro.
→ Un ranger t’accompagnera obligatoirement au début de l’aventure car le début de l’ascension se fait à travers le parc national et il peut y avoir beaucoup d’animaux.
→ Il est fait pour tous les niveaux, mais il est tout de même difficile.
→ J’ai payé environ 500 euros tout compris pour ce trek (mais j’ai eu une remise car je suis passé avec cette agence que j’avais trouvé sur Facebook avant de partir en tour du monde). Plus d’infos dans cet article.
PREMIÈRE ÉTAPE : Momella Gates – Miriakamba Hut (2516 m)
Marche de 10 Km dont 1500 km de fort dénivelé (eviron 6 heures de marche)
Nous étions un petit groupe avec 3 australiens et puis le ranger. Nous avons choisi d’emprunter le chemin le plus long pour arriver au 1er camp de base (beaucoup plus de jolies choses à voir).
Nous commençons la randonnée à travers le Parc National d’Arusha sur un terrain plutôt plat pour débuter.
Après 2 heures de marche, nous apercevons un buffle, seul en train de brouter dans la forêt. Le ranger nous fait signe de ne faire aucun bruit. Malheureusement, un australien, continue de marcher et le buffle nous regarde. Quand tout d’un coup, il nous fixe et se prépare à charger. Le ranger a tiré en l’air pour faire fuir l’animal. Ce fut une grosse frayeur sur le moment, mais aujourd’hui, j’en rigole.
A mi-chemin, nous entamons notre première pause d’environ 15 minutes à côté d’une petite cascade, dans un coin paisible.
Nous finissons la première partie à la tombée de la nuit et rejoignons le 1er camp de base pour diner et pour y passer la nuit.
Il faisait assez froid ici mais nous dormons dans un bloc en béton composé de plusieurs petites chambres composés de petits lits superposés. Pour la douche, ce sera l’eau froide (j’avoue que je ne me suis pas douché car il faisait trop froid 🙂
As-tu trouvé où sont ces merveilleux oiseaux ?
DEUXIÈME ÉTAPE : Mariakamba – Saddle hut (3566 m)
Marche d’environ de 1 km mais il n’y a que du dénivelé (1000m) 3 à 4 heures
Du changement en vue !
C’est la seconde étape classique que la plupart des touristes font. Mais notre guide en a décidé autrement (en nous demandant notre avis bien évidemment).
Au lieu de marcher 3-4 heures pour rejoindre le second camp de base et se reposer l’après-midi, nous avons ainsi décidé d’atteindre le sommet au bout du second jour.
En effet, nous sommes partis tôt dans la matinée pour arriver vers 12h – 13h au second camp de base pour nous reposer une petite demi-heure et poursuivre l’ascension jusqu’au sommet à 4566 M d’altitude.
On voit d’ici le second camp de base.
Nos porteurs et le cuisinier nous attendant donc au camp de Saddle Hut, tandis que Victor, notre guide Ashery, le guide de haute montagne, et moi-même reprenons la randonnée.
Je me porte bien et on marche tout en montant. La vue commence à être très sympathique. Au bout de 30 min, notre guide Ashery décide d’abandonner car le mal des montagnes (syndrome de souffrance, lié à une montée trop rapide en haute altitude, à l’absence d’acclimatation et à une sensibilité personnelle plus ou moins importante) le guette. Victor, le guide de haute montagne et moi continuons la randonnée.
Nous suivons alors le guide de haute montagne à tout allure. L’ascension devient compliquée, mais les paysages me le font oublier. Voir un jour le Kilimandjaro était un rêve et ce rêve s’est réalisé.
Nous marchons alors sur un sentier couvert de roche, devons escalader quelques rochers.
En effet, ce trek n’est pas balisé comme au Népal, peu de touristes viennent ici. On doit même s’accrocher à de gros câbles en ferraille pour escalader. C’est vraiment l’aventure.
La fatigue se fait très ressentir. Mes jambes sont lourdes et elles me disent d’abandonner, ma tête me dit de continuer. Le guide va très vite et les quelques pauses ne durent qu’une minute. Le guide nous dit qu’il faut se dépêcher car la nuit va commencer à tomber.
Je suis un peu énervé, surement dû à la fatigue. Victor m’encourage et je me dis que je n’ai pas fait tout ça pour abandonner. Mon mental me force à continuer, et je m’accroche.
Ça ne fait que grimper, c’est douloureux mais j’aperçois le sommet de loin alors je me dis que c’est plus très loin.
Après un nouveau kilomètre de dénivelé, j’arrive tout heureux au sommet. Je souris de bonheur.
Qu’est-ce que c’est bon d’arriver ici, et d’admirer ces paysages à couper le souffle.
Au dessus des nuages.
La vue à 360 degrés sur les montagnes est splendide. J’en profite pour faire le plein de photos.
La nuit tombe doucement, il ne faut pas trop tarder à repartir pour rentrer au second camp de base Saddle Hut pour manger et y passer la nuit.
La descente se fait bien, on profite de l’air pur, des paysages, même si je commence à avoir mal à la tête (ça peut arriver à de nombreuses personnes qui sont en haute montagne, au moment de redescendre ; on n’a pas l’habitude). Rassure-toi, c’est normal, ça passera !
On fait une pause au bout d’une heure pour admirer le coucher de soleil (l’un des plus beaux que j’ai vu).
La nuit est tombée. On dégaine alors les lampes torches, et on marche encore environ 2 heures pour rejoindre le camp.
On commence à entendre des voix … On arrive !
Nous sommes accueillis par l’équipe (cuisinier, porteurs et Ashery) qui nous applaudissent. Il est environ 21 heures. On leur raconte cette merveilleuse aventure, on se pose quelques minutes et on passe à table avec Victor.
Un repas bien mérité et qui fait le plus grand bien.
On est crevé, on parle une petite heure avec Victor. On essaye de se doucher mais encore une fois, mission impossible, il fait encore bien plus froid qu’au premier camp de base. Mais obligé de se passer un gant de toilettes à l’eau très fraiche.
Les jambes sont très lourdes et la tête tourne. Extinction des feux !
TROISIÈME ÉTAPE : Saddle hut (3566 m) – Arusha Momella Gates
(environ 7-8 heures, 14 km, 3050m de dénivelé)
La nuit a fait du bien même s’il a fait froid. Le petit-déjeuner bien chaud et très appétissant nous fait le plus grand bien. Des crèpes, des saucisses, et plein de fruits au menu !
Mes jambes sont encore assez lourdes mais il est 9h du matin, et il est l’heure de repartir.
Nous empruntons le chemin le plus court, qui est assez rocailleux mais la verdure est présente. On en profite pour contempler la nature.
Nous sommes presque arrivés, petite pause devant une autre cascade.
Peu avant l’arrivée, nous voyons des buffles, des éléphants et des girafes. Seuls au monde dans une nature verdoyante, propre et où il fait bon finir ce merveilleux trek.
On est arrivé ! Qu’est-ce que c’était bon !!! Le guide de haute montagne nous remet notre certificat d’ascension et je fais également une photo avec notre ranger du début du trek.
On mange un petit plat local et nous repartons à Arusha.
RETOUR À ARUSHA
Nous nous reposerons l’après-midi et nous passerons toute la soirée avec Ashery et tous ses amis. Nous les avions pour la plupart déjà rencontrés à Dar Es Salaam. Cela nous a permis de faire plus ample connaissance
On mange un bout dans le jardin d’un restaurant. L’un des amis d’Ashery avait sa guitare et a chanté quelques chansons, dont une qui nous a particulièrement marquée avec Victor.
« Melanin de Sauti Sol »
Nous poursuivrons la soirée dans un bar à chicha avec tout le monde, et finirons cette belle soirée dans un club local. Ambiance africaine validée !
ARUSHA : LES BONNES ADRESSES
HÉBERGEMENT :
Comme je l’ai indiqué précédemment, j’ai dormi dans la maison de la mère d’Ashery donc je n’ai pas dormi dans un hôtel/Guest House à Arusha.
→ Blue Elephant House : une chambre double avec une salle de bain privative et avec le petit-déjeuner pour 17 € la nuit.
→ Tulia Boutique & Spa : (pour un plus grand budget), une chambre double avec une salle de bain privative et avec le petit-déjeuner ; à partir de 69 € la nuit. Cet hôtel dispose d’une piscine.
SE RESTAURER :
Tu trouveras des petits restaurants locaux comme européens à tous les prix :
→ Rivertrees Restaurant : restaurant local et européen où tu y manges très bien et c’est pas très cher. On s’est régalé avec Victor.
→ The Blue Heron : On avait envie d’une petite pause avec Victor. Ce restaurant italien est réputé pour avoir les meilleures pizzas du pays. Effectivement, elles sont bonnes mais le prix n’est pas donné. Le cadre est très charmant et sympathique.
BOIRE UN VERRE ET FAIRE LA FÊTE :
Ça arrive très prochainement !
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